Sport compétition ou loisir?
Le sport avant tout est, et doit (devrait?) rester, un jeu. Un jeu source de plaisir... Il est également une formidable école de vie, peu importe le niveau auquel on pratique son activité sportive favorite. Il nous apprend notamment à nous connaitre, à nous mesurer à d'autres, à accepter l'adversité et à devoir dépasser les limites que l'on se fixe pour atteindre ses objectifs.
On peut faire le choix de pratiquer un sport pour le bien-être qu'il nous procure sans, pour autant, vouloir participer à des compétitions. Ce qui ne veut en aucun cas dire qu'on le pratique en dilettante ou n'importe comment mais simplement que l'on ne veut pas s'imposer certaines contraintes.
Pour les gardiens de hockey sur glace, la concurrence est très rude. Pour ce qui est du championnat Suisse, il y a, pour la saison 2013-2014, douze équipes en ligue nationale A et dix en ligue nationale B. Ce qui veut quarante-quatre postes dont vingt-deux de numéro un. En sachant que de nombreux gardiens ont une longue carrière, il est aisé de se rendre compte à quel point il faut placer la barre haute pour accéder à une de ces vingt-deux places.
Souvent, on entend dire que pour réussir dans le sport que l'on a choisi, il faut "travailler fort" mais qu'est-ce que cela veut dire de travailler fort? Je pense que l'on pourrait traduire cela par "travailler plus que ce que l'on se croit capable de faire et plus que ce qu'il nous est agréable de réaliser", ainsi nous repousserons petit à petit nos limites et progresserons sans cesse.
Pour un gardien qui ferait le choix du sport de compétition et de s'investir pour accéder à l'un de ces vingt-deux postes de gardien numéro un dans le championnat Suisse de hockey sur glace, il est important qu'il se fixe un plan de carrière, qu'il se fixe des objectifs à court, moyen et long terme. Des étapes claires et mesurables.
Pour cela, il a besoin de connaitre ses points forts et ses points à améliorer sur le plan physique, technique, tactique et mentale (un avis extérieur, d'un entraineur, peut être appréciable).
On pourrait comparer un plan de carrière à une ascension de l'Everest. Un alpiniste va d'abord choisir entre les deux voies d'ascension principales, l'arête Sud-Est par le Népal et l'arête Nord-Est par le Tibet ou un autre itinéraire.
Dans l'exemple d'une ascension par l'arête Sud-Est, l'alpiniste commencera par un trek jusqu'au camp de base situé à 5380 mètres d'altitude (six à huit jours servant ainsi de voyage d'acclimatation en altitude). Après deux semaines passées au camp de base, l'ascension se poursuit jusqu'au camp 1 à 6'065 mètres, suivi du camp 2 à 6'500 mètres, du camp 3 à 7'470 mètres, du camp 4 à 7'920 mètres, pour atteindre en quelques étapes le sommet Sud à 8'750 mètres.
On peut aisément comparer le parcours d'un alpiniste escaladant l'Everest à un sportif qui souhaite atteindre le sommet qu'il s'est fixé. Les divers camps qui parcourent son ascension correspondent aux diverses catégories (moskitos top, minis top, novices élites, juniors élites, 1ère ligue, ligue nationale).
En ce qui concerne le travail de préparation physique, technique, tactique et mental à réaliser pour atteindre cet objectif, on peut prendre exemple sur un iceberg. La partie immergée représente la partie d'entrainement et de préparation pour la partie dite de compétition.
Il y a quelques vidéos ci-dessous de Didier Cuche qui illustre ce travail de préparation.
A tous, plein succès pour l'activité que vous avez choisie et surtout, je vous souhaite beaucoup de plaisir.
Pour toutes demandes complémentaires, vous pouvez me contacter à info(a)th-goalies.ch.
Salutations
Thomas
FL Performance (Florian Lorimier, préparateur physique de Didier Cuche)
www.lorimier.ch
Dernière course - Schladming 17.03.2012