Didier Massy - Ancien hockeyeur international reconverti en arbitre international, consultant RTS sport.
Didier, à travers cette rubrique, nous fait le plaisir de nous informé sur les particularités et mises en application du réglement.
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Bonjour les amis,
Voilà un thème qui fait malheureusement parler trop souvent de lui. Encore ces derniers temps avec la charge contre un joueur de Fribourg. Mais alors que tout le monde était persuadé de ne plus voir le joueur de Genève pour un moment sur la glace, le voilà presque gracier par le juge unique. Pour quelle raison ?
La règle de la charge contre la tête est très complexe dans le règlement, elle utilise deux pages à elle seule c’est tout dire. Mais pour simplifier on doit retenir une chose.
La charge touche en premier la tête ou non ?
Dans le cas cité plus haut le juge a décidé que non, l’impact premier est contre le corps, est pour cette raison il n’a pas voulu poursuivre la procédure contre le joueur.
On peut ne pas être d’accord mais il faut bien que quelqu’un décide.
Pour nous arbitre il est de plus en plus difficile de juger ces charges, ce d’autant plus que l’on doit tenir compte de plusieurs facteurs outre celui cité plus haut, notamment :
- Le joueur saute-t-il ?
- Est-ce qu’il se fait plus grand en sortant le bras ?
- Le joueur contre qui la charge est donnée savait-il qu’il allait être frappé ?
- Est-ce qu’il s’est baissé ?
Tout cela en une fraction de seconde afin de lever le bras en temps.
On doit aussi voir si les joueurs se faisaient face ou pas comme sur la première vidéo.
Si une différence de taille joue un rôle comme sur la deuxième.
Vous voyez que tout n’est pas aussi simple et que nous nous n’avons pas 15 ralentis pour confirmer notre décision ou l’infirmer.
A relever aussi que les arbitres comme pour toutes les fautes arrivons après et que c’est d’abord une décision d’un joueur de charger un adversaire contre la tête qui cause le problème.
C’est là que les entraineurs doivent travailler afin de sensibiliser les jeunes aux risques inhérents à ces gestes.
Quant à nous on va continuer de pénaliser durement ces gestes afin de dissuader peut être certains de les donner.
Voilà pour ce thème qui n’est de loin pas tout couvert par ces quelques lignes.
A bientôt
Massy Didier